Règles douloureuses et homéopathie pour l'adolescente

Comment fonctionne l'homéopathie ?

Créée par le Docteur Samuel Hahnemann en 1796, l’homéopathie est une méthode thérapeutique qui repose sur trois principes : la similitude, l’infinitésimalité, ainsi que le principe d’individualisation. Comme le rappelle le ministère de la Santé⁽¹⁾, l’homéopathie consiste à « soigner par ce qui est semblable à la maladie. Il s’agit d’administrer à des doses faibles ou infinitésimales, des substances susceptibles de provoquer, à des concentrations différentes, chez l’homme en bonne santé, des manifestations semblables aux symptômes présentés par le malade. »  

La dénomination d’un médicament homéopathique comporte la souche indiquée en latin, puis la dilution exprimée en DH ou CH. Plus le chiffre est grand, plus la souche, minérale, végétale ou animale, a été diluée. L’utilisation des médicaments homéopathiques s’appuie sur la notion d’usage traditionnel.

Règles douloureuses : tout l’intérêt d‘associer homéopathie et phytothérapie dès l’adolescence 

Chez les adolescentes, les règles douloureuses (dysménorrhée primaire) apparaissent en général dans la première année de survenue des règles. Leurs mères sont souvent concernées par ces mêmes manifestations et le partage d’expérience peut apporter de la sérénité. Bien informées, les jeunes filles sauront mieux comprendre ces douleurs et mieux gérer cette nouvelle étape de leur vie de femme.  

« Pour soulager naturellement la douleur des règles, explique le Docteur Jean-Michel Morel, médecin généraliste, la phytothérapie amène un socle de solutions communes à toutes les femmes. L’homéopathie permet d’affiner selon les modalités réactionnelles de chaque personne : son tempérament, son comportement, la nature de ses règles… Les deux approches sont parfaitement complémentaires et convergent en termes d’intérêt : pas d’effets secondaires, bénéfices marqués, approche douce. Bien sûr, il est important pour la femme d’être accompagnée dans la mise en place du traitement de la douleur des règles, soit par son médecin traitant ou son gynécologue, soit par son pharmacien. Au départ, un avis médical est toujours nécessaire, pour repérer un éventuel dysfonctionnement hormonal à traiter, une endométriose, ou faire des diagnostics différentiels avec d’autres pathologies. »

Homéopathie et phytothérapie en traitement de fond des règles douloureuses

Parce que les perturbations du cycle féminin peuvent favoriser la douleur et les autres signes d’inconfort durant les règles, il est judicieux de s’y intéresser. Le Docteur Jean-Michel Morel rappelle que « l’homéopathie est largement connue comme traitement de fond, à juste titre. Il est par exemple possible de prendre Folliculinum en haute dilution (9 ou 15 CH), en dose, une à deux fois par mois, le plus souvent en milieu de cycle. Mais, dans les faits et en particulier dans le domaine gynécologique, la phytothérapie est très appropriée pour corriger des déséquilibres hormonaux, comme souvent un excès d’œstrogènes ou un déficit de progestérone. Par exemple, l’Alchémille, aux propriétés progestative et astringente, peut être prise dans la deuxième partie du cycle ; le Gattilier vient soulager le syndrome prémenstruel souvent lié à un excès d’œstrogènes. »

Homéopathie et phytothérapie en prévention des règles douloureuses chez l’adolescente et pour toutes les femmes

Homéopathie et phytothérapie gagnent à être associées en amont de l’arrivée des règles pour mieux maîtriser la douleur. La veille du premier jour des règles, le Docteur Jean-Michel Morel conseille l’association de deux plantes sous la forme de gélules : « La Grande camomille et l’Achillée millefeuille agissent efficacement pour diminuer les douleurs et l’inflammation en lien avec les règles. Il existe une formule en pharmacie, pour une prise bien dosée et hautement concentrée (à partir de 12 ans). L’homéopathie, qui repose davantage sur la symptomatologie, peut venir compléter la phytothérapie en amenant des réponses plus personnalisées. Les jeunes filles, dont les symptômes sont variables et l’écoulement sanguin intermittent se tourneront de préférence vers Pulsatilla. Le médicament homéopathique Colocynthis est très spécifique des spasmes qui obligent la femme à se plier en deux. La souche Sepia est recommandée quand la dysménorrhée est associée à une petite période dépressive avec des pertes de couleur foncée et une sensation de pesanteur pelvienne. Lachesis mutus convient bien aux femmes plutôt matures, qui présentent une irritabilité au moment des règles, des seins gonflés, une prise de poids.

Homéopathie et phytothérapie en phase aiguë des règles douloureuses  

Après l’apparition des premières douleurs, le Docteur Jean-Michel Morel conseille de poursuivre quelques jours la prise de Grande camomille et d’Achillée millefeuille et de compléter si besoin avec des médicaments homéopathiques. « Pour n’en citer que quelques-uns, dit-il :  Lilium tigrinum lorsque la douleur est accompagnée d’une sensation de pesanteur pelvienne et d’un besoin de contention (ceinture serrée par exemple), Chamomilla vulgaris lorsque la douleur est ressentie comme intolérable et s’accompagne d’agitation et d’irritabilité, chez des femmes calmées par le bercement (trajets en voiture par exemple). »

Aromathérapie : une autre solution anti-douleur naturelle durant les règles  

La contraction des muscles de la zone abdominale et pelvienne est à l’origine des douleurs des règles. Plus la douleur est forte, plus les muscles ont tendance à restés contractés entraînant un effet boule de neige. Les massages doux du ventre pendant les règles permettent aux muscles de se relâcher, aux tissus d’être mieux vascularisés et oxygénés, et ainsi d’atténuer les sensations de congestion ou de crampes. Le Docteur Jean-Michel Morel propose d’associer à l’huile végétale de massage certaines huiles essentielles (par exemple la Lavande fine pour ses effets relaxants). Le massage peut se faire en position allongée, les paumes des mains posées à plat sur le ventre en tournant dans le sens des aiguilles d’une montre. Pour un massage plus profond, on peut utiliser une balle de massage ou de tennis à faire rouler doucement. La respiration profonde peut également faire office de massage du bas-ventre. Pour cela, se mettre à genou sur un tapis, et venir étendre son buste en avant en s’enroulant autour d’un petit coussin placé contre le ventre. Dans cette position, respirer en gonflant bien le ventre puis les côtés sur l’inspiration. À l’expiration, vider les poumons et laisser remonter le diaphragme sans forcer.

Concernant les huiles essentielles, n’hésitez pas à demander l’avis de votre pharmacien avant toute utilisation, de manière à vérifier les précautions d’emploi. 

 Une formule à base de plantes contre les règles douloureuses proposée par Naturactive

Ce complément alimentaire est l’association de deux extraits concentrés de plantes BIO : un extrait d’Achillée millefeuille qui apaise les crampes abdominales et un extrait de Grande camomille qui favorise le confort menstruel, avec des effets perçus en moins d’une heure pour 93% des utilisatrices⁽²⁾.

Pour votre santé, mangez au moins cinq fruits et légumes par jour. www.mangerbouger.fr

⁽¹⁾ https://sante.gouv.fr/soins-et-maladies/medicaments/le-circuit-du-medicament/article/les-medicaments-homeopathiques#:~:text=Elle%20consiste%20en%20effet%2C%20en,symptômes%20présentés%20par%20le%20malade.

⁽²⁾ Naturactive Règles Douloureuses Bio : étude en conditions d’usage auprès de 91 utilisatrices sujettes aux règles douloureuses, à raison de 1 à 3 gélules par jour ; étude réalisée par un laboratoire indépendant pour Naturactive/Pierre Fabre, 2020.