Ménopause et maux de tête

La périménopause : une période propice aux maux de tête

Chez certaines femmes, les maux de tête font partie des troubles qui apparaissent autour de 45 ans et annoncent l’arrivée de la ménopause⁽¹⁾. D’après une étude américaine⁽²⁾, le risque de souffrir de maux de tête augmente de 60% lors de la périménopause (préménopause).  

« Les fluctuations des taux d’œstrogènes et de progestérone qui ont lieu lors de la préménopause peuvent aggraver transitoirement les maux de tête chez les femmes qui souffraient déjà de cette pathologie », explique le Docteur Maryline Salvetat, médecin généraliste. « Les douleurs peuvent devenir chroniques, avec une tendance à la surconsommation de traitements antalgiques. Par contre, une fois la ménopause installée, la tendance s’inverse et le risque diminue. » 

Les facteurs de risque des maux de tête à la ménopause

- Le stress, l’anxiété, le mal-être physique ou psychologique que la femme peut connaître durant cette période de vie charnière⁽³⁾, sous l’influence des variations hormonales 
- Les modifications du sommeil (plus léger, plus haché…) 
- La caféine (café, thé, chocolat, soda…) 
- L’alcool 
- Les variations de niveau de sucre 
- La tendance à la déshydratation 
- Les bouffées de chaleur ou sueurs nocturnes, symptômes bien connus 
- Les pathologies visuelles de type presbytie. 

5 conseils d’hygiène de vie testés et approuvés pour limiter les maux de tête en période de ménopause

1 - Manger varié et équilibré  
Gislaine, 53 ans : « Quand j’étais plus jeune, je ne faisais pas tellement attention à mon alimentation. Après mes 45 ans, j’ai senti que mon corps ne réagissait pas de la même manière. J’avais tendance à avoir des maux de tête, et en prenant des notes, je me suis rendu compte que cela arrivait souvent après des repas lourds souvent accompagnés d’alcool. Maintenant je fais attention à ne pas faire trop d’excès et à ne pas grignoter du sucré pendant la journée. Je remarque que mes maux de tête se sont beaucoup espacés. »

2 – Boire davantage 
Chloé, 49 ans : « En même temps que des bouffées de chaleur et l’excès de sudation, sont apparues des maux de tête. J’avais pris l’habitude de me rafraîchir le visage régulièrement, mais je ne pensais pas suffisamment à m’hydrater. C’est une collègue qui m’a alertée et qui m‘a encouragée à boire au moins deux litres d’eau par jour. C’est tout bête, mais cela m’a vraiment aidé. »

3 – Veiller sur son sommeil 
Marylise, 61 ans : « À partir de la préménopause, mon sommeil s’est modifié ; il est devenu plus léger, plus fragile. Si bien que les journées étaient difficiles à tenir jusqu’au bout… À partir de 17h, j’avais souvent des maux de tête latents. Les moindres stress ou contrariétés qui se rajoutaient, et c’était parti pour plusieurs heures. Il a fallu vraiment que je me penche sur la question : quelques ajustements et des plantes m’ont permis de retrouver une qualité de sommeil correcte, une condition indispensable pour ne pas finir mes journées avec un mal de tête. »

4 – Apprendre à se détendre 
Isandre, 53 ans : « Mes copines m’avaient prévenue, mais je ne voulais pas le croire ! La préménopause est arrivée avec sa fatigue et ses sautes d’humeur parfois incontrôlables. Des jours j’avais l’impression que ma tête allait exploser, que je ne gérais plus du tout le stress et la pression. J’ai essayé de ralentir le rythme, j’ai fait quelques séances de sophrologie. Aujourd’hui je me sens moins dans le brouillard. »

5 – Avoir une activité physique quotidienne 
Irma, 56 ans : « Je n’étais pas très sportive, mais depuis que j’ai eu 50 ans j’ai compris que c’était indispensable. Je finissais souvent mes journées, énervée, saturée, avec parfois de violents maux de tête. J’ai pris l’habitude le soir de rentrer du travail à pied, ce qui me fait environ 40 minutes de marche par jour. Depuis je suis beaucoup mieux dans mon corps et dans ma tête. » 
 

La ménopause n’est pas une maladie, mais les perturbations qu’elle entraîne sur de nombreux plans peuvent amener à surconsommer certains médicaments. Quand cela est possible, mieux vaut se tourner en priorité vers les plantes médicinales reconnues pour ramener du confort durant cette étape de vie.  
- La Grande camomille est couramment utilisée en cas de maux de tête. Des études ont également montré qu’une prise préventive a un effet positif sur la fréquence et l’intensité des crises⁽⁴⁾. 
- La Valériane à l’action sédative et tranquillisante, permet d’améliorer la qualité et la structure du sommeil. 
- L’Eschscholzia aide à apaiser les manifestations du stress, favorise un bon moral et un sommeil de qualité. 
- Le Houblon agit sur l’irritabilité et les troubles de l’humeur 
- Le Ginseng, connu pour ses effets stimulants, aiderait à restaurer la libido souvent en veille à l’approche de la ménopause. 
- La Cranberry favorise le bien-être féminin, notamment au niveau de la sphère urinaire. 
- La Sauge sclarée, sous la forme d’huile essentielle, améliorerait le confort en aidant notamment à réduire les bouffées de chaleur et les sueurs nocturnes. Cependant, la Sauge est déconseillée en cas de cancer hormono-dépendant. 
Ces plantes sont disponibles sous forme de compléments alimentaires. Votre pharmacien saura vous conseiller selon les troubles, en termes de dosages, mais aussi de contre-indications. 
 

Sources :

⁽¹⁾https://lamenopause.fr/le-saviez-vous/migraine-et-menopause/

⁽²⁾https://headachejournal.onlinelibrary.wiley.com/doi/abs/10.1111/head.12763

⁽³⁾https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S1624568722001093

⁽⁴⁾Diener H.C., Pfaffenrath V., Schnitker J., Friede M., Henneicke-von Zepelin H.H., 2005. Efficacy and safety of Feverfew Extract in migraine prevention. Cephalalgia, nov. ; 25 (11) : 1031 - 41. Murphy J.J., Heptinstall S., Mitchell J.R., 1988. Feverfew in migraine prevention. Lancet, jul 23 ; 2 (8604) : 189-92.

⁽⁵⁾Étude observationnelle auprès de 67 personnes sujettes aux maux de tête, Naturactive/Pierre Fabre, 2024.