Céphalées de tension : quel traitement ?

Les céphalées, terme médical désignant les maux de tête, sont courantes et souvent soulagées avec des médicaments classiques sans ordonnance. Mais quand elles se répètent, mieux vaut essayer de comprendre les facteurs déclenchants et chercher des solutions non médicamenteuses. Avec les conseils de nos experts, le Docteur Maryline Salvetat et le Docteur Jean-Michel Morel.

Comment apparaissent les céphalées de tension ?

Les céphalées de tension sont des maux de tête qui peuvent être localisés au niveau du front jusqu’à la région cervicale. D’intensité légère à modérée, ils sont généralement diffus, avec une sensation d’étau, de bandeau… Ces céphalées sont provoquées essentiellement par des facteurs musculaires, souligne le Docteur Maryline Salvetat, médecin généraliste. Ainsi, la douleur serait la conséquence d’une augmentation de la tension et de la sensibilité des muscles péri-crâniens (trapèze dans le cou, masséter et temporal au niveau de la face), souvent favorisée par des facteurs posturaux. Physiologiquement la douleur s’explique par l’activation des nocirécepteurs, les récepteurs de la douleur situés sur les muscles, les vaisseaux, les méninges. On remarque également des facteurs déclencheurs fréquents : le stress, les repas irréguliers ou inappropriés, la déshydratation, les troubles du sommeil, la sédentarité, les troubles psychologiques, les variations hormonales durant le cycle menstruel pour les femmes.

Maux de tête : quand consulter son médecin ?

En dehors des signes de gravité (douleur explosive, paralysie, troubles de la vision…) où il faut tout de suite se rendre dans un service d’urgences, certains signes doivent amener à consulter son médecin rapidement1 :  

  • dans la journée : si les céphalées sont nouvelles, intenses, s'accompagnent d'autres symptômes, notamment de vomissements, douleurs musculaires, fatigue, troubles de la mémoire, baisse de la vision... 
  • dans les jours qui viennent : si les céphalées s'aggravent progressivement au cours des semaines ou des mois, si elles ont un caractère différent de celles connues jusque-là, si elles ne cèdent pas au traitement habituel.

Quand les maux de tête sont occasionnels et modérés, n’empêchant pas de poursuivre ses activités, il est possible de prendre des médicaments en automédication tout en surveillant son état.      

Les traitements des céphalées : classiques, mais non sans risques

Dans le cas des céphalées de tension légères à modérées, les médicaments les plus utilisés en automédication sont le paracétamol et l’ibuprofène. Cependant, alerte le Docteur Maryline Salvetat, il faut veiller à ne pas surconsommer ces deux types de médicaments en raison de leurs effets indésirables et surtout, ne pas les prendre s’il existe une contre-indication, comme une pathologie hépatique pour le paracétamol ; une grossesse, une infection ou un risque d’infection pour l’ibuprofène…  

Sur le site Ameli.fr1 de l’Assurance Maladie, il est conseillé de consommer le paracétamol à la plus petite dose efficace c’est-à-dire 500 mg pour un adulte, et le moins longtemps possible c’est-à-dire pas plus de 5 jours. N’oublions pas que l’on peut également constater des céphalées secondaires par abus d’antalgiques. Quand les céphalées de tension sont fréquentes, mieux vaut consulter son médecin et favoriser une prise en charge globale. 

La prise en charge globale des céphalées de tension

Pour limiter l’apparition des céphalées de tension, l‘hygiène de vie est importante. Bien dormir est capital, d’ailleurs une petite sieste suffit bien souvent à faire disparaître un mal de tête ! Entre autres, le sommeil régule les neurotransmetteurs qui jouent un rôle dans la perception de la douleur. Il abaisse le stress et offre un temps de décontraction musculaire complète. Bien manger a également son importance. Il s’agit de limiter les excès, l’alcool et certains aliments fermentés. De même, il faut s’interroger sur son utilisation des écrans : n’est-elle pas abusive ? Muscles oculaires constamment contractés, émission de lumière bleue, surstimulation cérébrale, posture incorrecte, contenu stressant… on comprend aisément que tout cela favorise l’apparition des céphalées de tension. Enfin, il convient de se pencher sur ses capacités de gestion du stress : comment faire retomber la pression ? Comment éviter les situations anxiogènes ? Comment agir pour ne pas se sentir submergé(e) ? Accompagnement, sophrologie, méditation, activités sportives douces, pauses régulières, massages, moments de détente… toutes ces pratiques sont les bienvenues !

Les traitements non médicamenteux des céphalées de tension

Comme dans toute douleur, mieux vaut agir rapidement pour être plus efficace. En ce qui concerne les céphalées de tension, un petit coup de pression, une contrariété, une anxiété, des contractures musculaires cervicales peuvent être des facteurs déclencheurs. Une photophobie (lumière) ou une phonophobie (bruit) peuvent être des signes annonciateurs. En premier lieu, conseille le Docteur Maryline Salvetat, on peut s’isoler, s’allonger dans un endroit calme si possible dans la pénombre, poser un linge froid et humide sur la tête, dormir ou se reposer. Quand la région cervicale est contractée, une bouillotte ou un massage peut venir soulager les tensions musculaires. On peut également masser un point d’acupression situé sur le dos de la main, entre la base du pouce et la naissance de l’index.  En aromathérapie, appliquer une goutte d’huile essentielle de Menthe poivrée sur les tempes (loin des yeux) ; et en phytothérapie, prendre de la Grande camomille sous la forme d’ extrait concentré en gélules pour ses vertus apaisantes.

La Grande camomille au secours des maux de tête

Riche en parthénolide, la Grande camomille agirait en inhibant la sécrétion de sérotonine par les plaquettes sanguines. Son efficacité sur les maux de tête semble connue depuis l’Antiquité. D’après le Docteur Jean-Michel Morel, médecin généraliste spécialisé en phytothérapie et aromathérapie, la plante est intéressante pour ses propriétés antalgiques et anti-inflammatoires. La Grande camomille est conseillée dès les premiers signes d’inconfort pour éviter que la douleur s’installe. Il serait également judicieux de la prendre en prévention, contrairement aux antalgiques classiques qui ne doivent être pris qu’en cas de douleur avérée. Une personne qui repère l’apparition de maux de tête dans certains contextes : avant les règles, en fin de journée, en début de week-end, après un repas trop copieux… peut prendre de la Grande camomille en amont de cet événement pour éviter l’inconfort. Pour les personnes sujettes aux maux de tête, cela peut être rassurant de pouvoir bénéficier d’une alternative 100% végétale à utiliser en prévention. Et le paracétamol sera plus efficace s’il est pris occasionnellement quand il y en a vraiment besoin.

N'hésitez pas à demander l’avis de votre médecin ou le conseil de votre pharmacien.


1https://www.ameli.fr/lot/assure/sante/themes/mal-tete/calmer-cas-faut-consulter 

Complément alimentaire Naturactive contre les maux de tête à base de plantes

Alternative 100% végétale, cette formule contient un extrait concentré de Grande camomille qui aide à soulager les maux de tête (dont les céphalées de tension) associé à un extrait concentré de Mélisse qui procure un effet calmant. Premiers effets perçus en moins de 45 min*.

Conseil : 2 à 3 gélules avec un grand verre d'eau dès les premiers signes d’inconfort.  

Réservé à l’adulte. Complément alimentaire. Boîte de 14 gélules. En pharmacie.

Pour votre santé, pratiquez une activité physique régulière - www.mangerbouger.fr

*Étude observationnelle auprès de 67 personnes sujettes aux maux de tête.  

5,50 €