Sommaire
- Les principales caractéristiques des céphalées de tension
- Comment expliquer l'installation d'une céphalée de tension ?
- L'hygiène de vie a son importance en cas de céphalées de tension
- Bien se connaître pour éviter les crises de céphalées
- Comment éviter les contractures au niveau des cervicales ?
- 8 gestes pour réduire naturellement les céphalées de tension
Les principales caractéristiques des céphalées de tension
À l’inverse des migraines, la douleur des céphalées de tension est non pulsatile, bilatérale, d’intensité légère ou modérée, et diffuse. Elle ne s’accompagne pas de signes digestifs de type nausées ou vomissements et ne s’aggrave pas à l’effort. Les personnes souffrant de céphalées de tension peuvent présenter une hypersensibilité modérée aux sons ou à la lumière. S’isoler dans un lieu calme avec une lumière tamisée a souvent un effet apaisant. Le Docteur Yu Hong HU, médecin neurologue, rappelle : « si la céphalée de tension est généralement une maladie bénigne, facilement soulagée, il faut consulter rapidement si l’apparition de céphalée est brutale, inhabituelle, plus intense comme la sensation d’un coup de tonnerre, ou s’accompagne d’autres symptômes comme de la fièvre, des convulsions, un syndrome confusionnel… »
L’hygiène de vie a son importance en cas de céphalées de tension
Le Docteur Yu Hong HU explique : « les céphalées de tension surviennent souvent dans un contexte de fatigue, de surmenage, de stress. C’est important de prendre soin de sa santé physique et psychique et de trouver comment faire retomber la pression tout au long de la journée. Cela peut être par des massages, la respiration profonde ou des exercices de relaxation. Veiller à manger équilibré, ni trop, ni pas assez, avoir un sommeil de qualité, faire de l’activité physique, éviter l’alcool et le tabac… tout cela a forcément un impact positif sur la fréquence et l’intensité des céphalées de tension et les symptômes associés. Dans les céphalées de tension, en première intention, il est possible de traiter les crises avec les solutions non médicamenteuses. L’automédication est à éviter, car cela pourrait induire une surconsommation médicamenteuse, pouvant favoriser la survenue des céphalées de tension chroniques. Il est conseillé également d’améliorer tous les facteurs environnementaux dans le sens d’une meilleure santé globale. »
Bien se connaître pour éviter les crises de céphalées
Quand on est sujet(te) aux céphalées de tension, il est possible d’identifier les circonstances dans lesquelles les crises peuvent survenir et ainsi de pouvoir les éviter. Par exemple Sylvie, qui travaille dans une école maternelle, remarque que les céphalées surviennent surtout le soir quand elle fait ses courses avant de rentrer à la maison. Elle essaye donc d’aller dans des commerces plus petits et moins bruyants, et si possible le week-end. Philippe, qui est avocat, pour éviter les céphalées de fin de journée, utilise les temps de pause entre deux clients pour aller faire quelques pas dans la cour de son étude, au lieu de rester dans son bureau les yeux rivés sur son portable. Jeanne refuse dorénavant les sorties le soir en semaine, car l’association apéritif + repas difficile à digérer + petite nuit lui provoque systématiquement des céphalées. Sophie, quant à elle, pratique depuis quelques mois des exercices de sophrologie pour l’aider à évacuer ses tensions et remarque qu’elle a beaucoup moins de maux de tête.
Comment éviter les contractures au niveau des cervicales ?
En cas de travail sur écran, une bonne posture peut aider à limiter la survenue des céphalées de tension. Devant son bureau il faut d’abord s’assurer que son écran est bien à la hauteur des yeux, entre 50 et 70 cm de ce dernier. À son poste de travail, la hauteur des chaises doit pouvoir être ajustée pour éviter de tendre le cou ou de trop pencher la tête. Les pauses doivent être régulières de façon à changer de position et à s’étirer. Les exercices d’étirement peuvent consister à pencher la tête vers chaque épaule en gardant la position 30 secondes, à pencher la tête en avant et à faire quelques douces rotations d’un côté puis de l’autre. Pour évacuer les tensions il est possible de sautiller sur place quelques instants, les bras ballants et les épaules souples. Dans le lit, mieux vaut dormir sur le dos ou sur le côté avec un oreiller à mémoire de forme qui maintient la tête et le cou alignés.
8 gestes pour réduire naturellement les céphalées de tension
Contre les céphalées de tension, mieux vaut agir dès les premiers signes d’inconfort pour éviter à la douleur de s’installer et d’être plus difficile à déloger. Le Docteur Yu Hong HU rappelle : « un antalgique met au moins 15 minutes avant d’être efficace, autant utiliser ce temps pour faire une pause et essayer des solutions non médicamenteuses ; être à l’écoute de son corps n’est jamais du temps perdu. »
- S’isoler quelques minutes dans un environnement calme
- S’aérer et bien respirer (ouvrir les fenêtres, marcher dehors…)
- Manger quelque chose de sucré et boire de l’eau
- Pratiquer des exercices d’étirements des muscles de la nuque et des épaules
- Se masser les tempes et le front avec une faible dose de baume contenant des huiles essentielles (pouvant également être utilisable en inhalation en appliquant une couche fine en dessous de la narine)
- Appliquer au niveau de la nuque, quelques gouttes d’un mélange composé de 5 ml d’huile végétale de Macadamia, 15 gouttes d’huile essentielle de Lavande fine et 15 gouttes d’huile essentielle de Menthe poivrée
- Utiliser l’huile essentielle de Lavande fine en diffusion ou en inhalation
- Prendre de la Grande camomille sous forme d’extrait concentré en gélules, plante qui contribue à soulager les maux de tête, notamment les céphalées de tension. Votre pharmacien pourra vous conseiller.
En cas de céphalées aiguës ou chroniques, consultez votre médecin pour une prise en charge globale de votre santé et une approche préventive des maux de tête (céphalées de tension et migraines).
Source
1https://sfemc.fr
Comment expliquer l’installation d’une céphalée de tension ?
D’après la Société Française d’Études des Migraines et des Céphalées (SFEMC)1, les mécanismes physiopathologiques des céphalées de tension ne sont pas bien connus. Des hypothèses existent cependant : des facteurs musculaires et posturaux joueraient un rôle dans les céphalées de tension épisodiques peu fréquentes, favorisant une augmentation de la tension et de la sensibilité des muscles péricrâniens. La forme chronique des céphalées de tension serait plutôt en lien avec un mauvais fonctionnement des systèmes de contrôle de la douleur. Dans les deux cas, une mauvaise gestion du stress semble pouvoir être associée à la survenue des céphalées.