Du collège à l’université, le travail effectué à la maison doit bénéficier d’un environnement adapté. Première étape de la réussite : éviter la fatigue oculaire et les troubles posturaux ! Les conseils de Véronique Labouyrie, pharmacien.
Encore des contrôles à passer… Paul fait de son mieux pour décrocher de bons résultats. Mais sa pâleur et son manque d’entrain inquiètent ses parents. Surmenage ? Crise de croissance ? À l’origine de la fatigue de Paul, il y a peut-être, tout simplement, de mauvaises conditions de travail. On vérifie tout de suite, en inspectant son coin bureau.
Le siège : de forme adaptée
C’est le point crucial. Sur un siège inadapté, notre jeune étudiant adopte de mauvaises positions ; à terme, il risque de déformer sa colonne vertébrale (scoliose) et de souffrir du dos. L’idéal est de lui offrir une chaise de qualité «bureau», ajustée à sa taille. L’assise sera ferme et confortable ; le dossier épousera la courbure du dos, afin de soutenir la région lombaire.
Le plan de travail : à bonne hauteur
La table étant placée trop bas, Paul se voûte (risque de cyphose) ; de ce fait il respire mal et se fatigue. À vérifier également : la distance de vision pour la lecture sur papier et pour la consultation sur écran.
L’éclairage : à l’intensité voulue
Dans la journée, la lumière naturelle est à privilégier. On évite toutefois l’exposition au soleil direct. Pour un droitier, l’éclairage doit venir de la gauche, et inversement. La lampe de bureau doit éclairer le plan de travail sans éblouir. Pour un travail fréquent sur l’ordinateur, on préférera un écran plat, moins fatigant pour les yeux.
L’air : sain et pas trop sec
Attention aux émanations toxiques (moquettes, peintures, aérosols…), sources de maux de tête et de troubles divers. Penser à aérer la pièce chaque jour. Si le chauffage dessèche l’atmosphère, installer un humidificateur, ou de simples coupelles pour faire évaporer de l’eau.
L’ambiance : calme garanti
Paul a besoin de s’isoler pour se concentrer. Dans la mesure du possible, la pièce doit lui être réservée. La famille respectera son travail en s’imposant le calme. Pas de petit frère tueur de robots à proximité !
En complément, les points clés du tonus intellectuel
. L'alimentation : votre étudiant(e) a besoin de menus riches et équilibrés. Pensez aux minéraux (magnésium, zinc...) pour le fonctionnement des neurones, aux sucres lents (pain, pâtes, riz...) contre les coups de pompe.
. La détente : retenez-vous de trop "mettre la pression", car le stress perturbe l'activité cérébrale. A suggérer : jogging, balade à vélo. A bannir : café, cigarette.
. Le sommeil : le sommeil constitue une phase essentielle de la mémorisation à court et long terme. Jusqu'à 20 ans, un jeune a besoin d'au moins 10 heures par nuit.
Certains compléments alimentaires peuvent apporter une aide ponctuelle en cas de manque de tonus, de stress passager ou de difficulté d'endormissement. Demandez conseil à votre pharmacien.