Le Dr Morel, médecin généraliste, spécialisé en phytothérapie et aromathérapie, nous rappelle l’adage bien connu « Que ton aliment soit ton médicament » et nous invite à découvrir le Phyto’scope™, un outil innovant pour nous aider à améliorer notre alimentation et nous accompagner pour prendre naturellement notre santé en main !
Naturactive : - En quoi l’alimentation favorise-t-elle une bonne santé ?
Dr Jean-Michel Morel : - On connaît maintenant l’importance des facteurs nutritionnels dans la survenue de l’obésité, des maladies métaboliques, de certains cancers, des maladies cardiovasculaires, de l’ostéoporose, jusqu’à certaines maladies inflammatoires et auto-immunes, au déclin cognitif, aux pathologies neurodégénératives, à la dégénérescence maculaire, à la cataracte, aux allergies, voire à la dépression. Et la liste est encore longue… Or, on s’est rendu compte que certaines substances, que l’on trouvait dans des plantes médicinales, dans les fruits et légumes, ou dans des aromates et condiments, étaient d’une importance capitale non seulement pour leurs qualités organoleptiques (c’est-à-dire en lien avec les sens : le goût, la texture, l’odeur…) mais également pour leurs qualités médicinales. Ces substances, issues des plantes alimentaires et des plantes médicinales, sont appelées phytonutriments.
Naturactive : - Pouvez-vous nous parler plus précisément des phytonutriments ?
Dr Jean-Michel Morel : - Les phytonutriments peuvent être définis comme des molécules - autres que nutritives - présentes dans l’alimentation végétale. Malgré leur quantité infime, elles sont indispensables à la vie ou du moins à la santé. Elles jouent un grand rôle biologique dans l’équilibre de nos membranes cellulaires, de notre digestion, de notre système cardiovasculaire, de nos capacités de détoxification, de notre locomotion, de notre cognition… Vous l’aurez compris, on ne peut pas s’en passer ! Vous les trouverez dans une alimentation équilibrée et variée.
- Ce qui n’est pas toujours le cas…
- En effet, en France, comme ailleurs, la malbouffe progresse rapidement. Il faut comprendre que notre métabolisme actuel n’est pas très différent de celui de l’homme du paléolithique. Pourtant, on estime que celui-ci consommait plusieurs milliers d’espèces animales et végétales différentes, alors qu’aujourd’hui, 90 % de la population mondiale dans les pays civilisés n’en consomme qu’une quarantaine ! Notre équipement enzymatique, nos récepteurs membranaires, nos cellules sont adaptées à une grande richesse environnementale, et ils n’ont pas pu fondamentalement s’adapter en quelques millénaires.
- Quelle est la conséquence de l’appauvrissement de notre alimentation ?
- La malbouffe ou la consommation excessive d’aliments ultra-transformés favorisent l’installation de pathologies de civilisation, qui sont en réalité de véritables pathologies de carences en phytonutriments. Dans notre civilisation de l’abondance, cela peut surprendre ! Mais en portant un œil critique sur les caddies de nos contemporains, dans les grandes surfaces, on confirme aisément la perte de variété alimentaire…
Par exemple, il y a quelques années, en recherchant les actifs nécessaires à la prévention et à la thérapeutique du syndrome métabolique, qui accroît le risque de diabète et de maladies cardio-vasculaires, je me suis rendu compte qu’un grand nombre de phytonutriments étaient quasiment absents de l’alimentation majoritaire. Il s’agissait des polyphénols au sens large : acides phénoliques, tanins, flavonoïdes, anthocyanosides, mais aussi de molécules soufrées, de caroténoïdes…
- Les phytonutriments jouent donc un rôle direct sur notre santé ?
- Oui, et c’est exactement en lien avec la démarche nommée Phyto’scopie™. Ce projet, auquel j’ai participé avec d’autres experts, initié par le groupe Pierre Fabre et sa marque Naturactive, a permis de compiler et d’analyser une grande quantité d’études scientifiques, dans l’objectif de quantifier nos besoins en grandes familles de phytonutriments bénéfiques sur les principales sphères de la santé. L’outil Phyto’scope™, très facile à utiliser, est capable d’identifier les manques et surtout de proposer des solutions naturelles pour y remédier : des aliments à privilégier ainsi que des plantes et des conseils hygiéno-diététiques.
- Le Phyto’scope™ : une prise en charge originale !
- Assurément. Le Phyto’scope™ est un parfait exemple de bilan personnalisé, pratique et simple. Le questionnaire peut être rempli tranquillement par le patient à son domicile, puis apporté au cabinet médical ou à la pharmacie, où il sera étudié et commenté par le professionnel de santé. Cela permet de fournir aux patients des pistes d’amélioration et éventuellement de proposer des plantes.
- En parlant de plantes… cette approche renouvelle-t-elle l’idée que nous avons de la phytothérapie ?
- En effet, avec le Phyto’scope™ on va au-delà de l’usage bien connu des plantes pour aller plus loin en matière de prévention. Un véritable déploiement du champ d’application des plantes ! Voici un exemple, pour mieux comprendre. Prenons le cas d’une personne sujette aux troubles répétitifs de la sphère ORL. En utilisant le questionnaire nutritionnel du Phyto’scope™, on se rendra peut-être compte que cette personne consomme très peu de végétaux apportant des flavonoïdes et des tanins, dont on connaît les effets protecteurs des muqueuses. Nous complèterons donc notre proposition de soins par des préconisations de plantes à tanins ou flavonoïdes, par exemple des extraits de Vigne rouge et d’Olivier. Ces deux plantes, qui sont rarement utilisées dans ce but spécifique, trouvent ici un nouveau champ d’application très pertinent !
- La prise en charge est donc plus globale ?
- Tout à fait. De plus, le questionnaire du Phyto’scope™ incite à réfléchir globalement sur ses comportements alimentaires et sur son hygiène de vie. Rien qu’en questionnant, on suscite une approche de prévention primaire active. Dit autrement, les réponses sur-mesure du Phyto’scope™ poussent à la réflexion et à l’action !