Nécessité écologique, atout santé… végétaliser notre assiette semble faire du bien au sens large. Notre spécialiste, Marine Dodet, ingénieure agronome et naturopathe, nous invite à découvrir le Phyto’scope™, un outil innovant permettant de faire le point sur sa consommation de végétaux et surtout d’identifier nos besoins en phytonutriments en fonction de nos problématiques de santé et de bien-être !
Naturactive : - Pour vous les plantes sont indispensables à l’Homme ?
Marine Dodet : - Pour tout naturopathe, oui. La naturopathie, c’est l’art et la manière de rester ou de retrouver la santé, par des moyens naturels. L’alimentation fait partie de la base sur laquelle nous travaillions toujours ! En effet, de nombreux problèmes de santé sont liés à un déficit alimentaire. Par exemple, un déséquilibre entre les acides gras polyinsaturés oméga 3 et oméga 6 favorise l’inflammation chronique et fait le lit de nombreuses pathologies de civilisation, telles que les maladies cardiovasculaires, les maladies auto-immunes… De même, une alimentation appauvrie en fibres participe au déséquilibre des espèces bactériennes au niveau du microbiote, et in fine favorise les problématiques digestives et intestinales, mais aussi les dysfonctionnements immunitaires et les troubles de l’humeur, nos deux cerveaux étant irrémédiablement liés. Moins connues, les déficits en vitamines du groupe B, dues au raffinage des aliments, peuvent avoir un impact sur la production énergétique ou celle des cellules sanguines… Oui, le sujet fait l’unanimité : l’alimentation est source de santé. Si les déficits en vitamines ou minéraux ont des conséquences bien connues, celles en phytonutriments ne le sont encore que trop peu.
- Qu’appelez-vous phytonutriments ?
- Les phytonutriments sont, comme leur nom l’indique, des nutriments issus des végétaux. Ils sont naturellement présents dans les fruits, les légumes, les graines, les légumineuses, et plus généralement dans les plantes. L’organisme ne sachant pas les synthétiser, les phytonutriments sont amenés au seul moyen de l’alimentation.
- Quel rôle les phytonutriments jouent-ils sur la santé humaine ?
- De très nombreux travaux montrent qu’ils ont des effets bénéfiques. Le principal étant sans doute leur puissante propriété antioxydante, qui protège nos cellules des dommages causés par les radicaux libres. Mais il faut savoir que les phytonutriments participent également au fonctionnement harmonieux des systèmes immunitaire, cardiovasculaire, hormonal ou encore nerveux. On sait aujourd’hui que leur action va bien plus loin encore, puisque des études récentes mettent en avant leur activité épigénétique, c’est-à-dire leur capacité à moduler l’expression des gènes, permettant ni plus ni moins le bon fonctionnement de notre organisme tout entier. Les phytonutriments sont donc essentiels pour conserver la santé et plus largement le bien-être, et aider à prévenir de nombreuses pathologies.
- Quels phytonutriments consommer de préférence ?
- Il n’y a pas de recette ou de prescription toute faite ! Il faut bien comprendre que les intérêts des phytonutriments diffèrent selon les familles auxquelles ils appartiennent, d’où la nécessité de varier les fruits et les légumes, c’est-à-dire les sources dans lesquelles on peut les trouver. Leur apport doit se faire de manière régulière avec le plus de variété possible. Le top c’est : tous les jours, une belle assiette de végétaux de toutes les couleurs, crus ou cuits à minima… à mastiquer convenablement pour en faciliter l’assimilation. Si l’on a une problématique de santé particulière ou que l’on est curieux de savoir si notre alimentation contient suffisamment de phytonutriments de toutes les familles, il existe un outil très intéressant développé par la marque Naturactive, appelé le Phyto’scope™.
- Vous êtes bien placée pour nous en parler…
- Effectivement, j’ai travaillé à son élaboration au sein d’une équipe pluridisciplinaire. Plusieurs années de développement ont été nécessaires pour mener à bien ce projet d’envergure qui complète l’approche de la nutrition que nous avons classiquement. Il ne s’agit plus d’associer une plante à un trouble, mais une classe de phytonutriments à un trouble, ce qui ouvre considérablement le champ des possibles… Plus pratiquement, le Phyto’scope™ est un questionnaire, permettant de prendre en compte les habitudes alimentaires de la personne qui se prête au jeu, ainsi que ses problématiques de santé. À la fin de ce bilan, d’éventuels déficits sont mis à jour, ainsi que des conseils alimentaires et l’utilisation de plantes pour y faire face.
- Un outil qui révèle les associations alimentaires comme le fait la Naturopathie, donc très novateur, selon vous…
- Pour moi, le Phyto’scope™ est novateur à trois niveaux : il s’inscrit dans une dynamique de prévention et non pas seulement de soin, il s’appuie sur de solides données scientifiques, et enfin il permet une approche individualisée. Je le conseille à tout un chacun, et particulièrement à tous les professionnels de la santé dans l’accompagnement des personnes. En tant que formatrice en école de naturopathie, j’incite mes collègues à se former sur les phytonutriments. Ils sont trop souvent oubliés, alors que les conséquences des déficits sur la santé sont avérées. Utiliser le Phyto’scope™ permet de mieux estimer les éventuels déficits en phytonutriments, afin de promulguer des conseils alimentaires encore plus personnalisés.
- Personnaliser, tel est votre cheval de bataille ?
- En naturopathie, l’approche personnalisée est au centre de toute prise en charge. Entre autres, cela revient à explorer la notion de terrain. Le terrain désigne ce avec quoi je suis né.e, mes prédispositions génétiques, et ce que j’en ai fait aujourd’hui. Ai-je exprimé ces prédispositions, ou au contraire, ai-je renforcé mon terrain et donc ma santé ? Le terrain est donc évolutif, et dépend d’où je pars, et comment je mène ma vie pour en arriver où j’en suis aujourd’hui. Mon environnement, mes comportements, mes croyances, mes capacités sont autant de facteurs pouvant influencer mon terrain au sens large. Cette notion, globale, peut être subdivisée selon le plan auquel on s’intéresse.
- Personnaliser, tel est votre cheval de bataille ?
- En naturopathie, l’approche personnalisée est au centre de toute prise en charge. Entre autres, cela revient à explorer la notion de terrain. Le terrain désigne ce avec quoi je suis né.e, mes prédispositions génétiques, et ce que j’en ai fait aujourd’hui. Ai-je exprimé ces prédispositions, ou au contraire, ai-je renforcé mon terrain et donc ma santé ? Le terrain est donc évolutif, et dépend d’où je pars, et comment je mène ma vie pour en arriver où j’en suis aujourd’hui. Mon environnement, mes comportements, mes croyances, mes capacités sont autant de facteurs pouvant influencer mon terrain au sens large. Cette notion, globale, peut être subdivisée selon le plan auquel on s’intéresse.
- Pourrait-on parler de terrain sur le plan phytonutritionnel ?
- Comme il existe aussi un terrain micronutritionnel, qui désigne un profil micronutritionnel avec ses déséquilibres associés en vitamines et minéraux, résultats d’un ensemble de facteurs héréditaires et environnementaux, on peut imaginer un terrain phytonutritionnel. Ce dernier désignerait le profil phytonutritionnel d’une personne, avec ses déséquilibres et déficits éventuels en phytonutriments, résultats là aussi de facteurs extrinsèques, mais aussi intrinsèques, comme ses capacités à digérer ou à assimiler.
- Tout cela est très complexe…
- Et donc très intéressant ! Mais s’il faut simplifier : la santé est un tout, et tout au long de sa vie l’alimentation en constitue une part importante. Une fois encore, la nature, via les plantes, nous fournit des cadeaux inestimables, indispensables à notre bien-être sur tous les plans. J’ai envie de dire qu’il serait dommage (et fort dommageable…) de passer à côté !